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http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_pas_de_plan_de_sauvetage_pour_l_Espagne_l_Italie_et_Chypre020820111308.aspZone euro: pas de plan de sauvetage pour l'Espagne, l'Italie et ChypreBruxelles (awp/afp) - Aucun plan de sauvetage n'est "sur la table" pour venir en aide à l'Espagne, l'Italie et Chypre, trois pays de la zone euro sous la pression croissante des marchés et des agences de notation, a affirmé mardi la Commission européenne. "La question d'un sauvetage n'est certainement pas sur la table, ce n'est pas une question qui est discutée", a soutenu la porte-parole du commissaire aux Services financiers, Chantal Hugues, en réponse à des questions sur l'Espagne et l'Italie lors d'un point-presse. "Ce qui est important, c'est que les autorités prennent les mesures nécessaires en matière de consolidation fiscale. Nous sommes confiants" sur ce point, a-t-elle ajouté, estimant que la situation n'a pas "changé dans les derniers jours", ni à Madrid, ni à Rome. En dépit de la hausse des coûts d'emprunts, l'Espagne et l'Italie se "sont engagées à payer la prochaine tranche d'aide à la Grèce", qui doit être versée mi-septembre, a rappelé la porte-parole, alors que des rumeurs circulaient récemment sur la non participation de certains pays. "Un mécanisme est prévu pour compenser le renchérissement du coût du crédit" et permettre à ces pays de participer, comme prévu, au plan d'aide en faveur de la Grèce, a-t-elle précisé. "Les rumeurs disant que certains pays ne paieront pas sont non fondées", a-t-elle affirmé. Les taux des obligations espagnoles et italiennes à 10 ans ont atteint mardi matin de nouveaux plus hauts depuis la création de la zone euro, les investisseurs craignant que le problème de la dette en zone euro n'empire à cause d'un ralentissement de la croissance économique. Face à cette situation, le comité de stabilité financière italien, composé des plus hautes autorités économiques du pays, devait se réunir mardi après-midi. En Espagne, le Premier ministre José Luis Zapatero a fait savoir mardi qu'il retardait ses vacances pour surveiller la situation économique. "Nous regardons les développements sur les marchés mais ils se font leur propre avis", a ajouté la porte-parole de la Commission européenne. Interrogée sur la situation de Chypre, qui a vu sa note abaissée consécutivement par Standard & Poor's et Moody's, elle a affirmé qu'il n'était "pas question d'un plan d'aide", sachant que le pays est "déterminé à faire le nécessaire en matière de consolidation fiscale". Lundi, la plus grande banque commerciale de Chypre, Bank of Cyprus, avait appelé le gouvernement de Nicosie à prendre rapidement des mesures pour éviter de demander à Bruxelles un plan de sauvetage financier. Après le sommet européen du 21 juillet, les marchés avaient soufflé mais l'accalmie a été de courte durée. Les pays de la zone euro se sont certes mis d'accord sur un deuxième sauvetage de la Grèce d'un montant d'environ 160 milliards d'euros et ont défini des mécanismes pour venir en aide aux autres pays en difficulté, mais de nombreuses zones d'ombres subsistent, ce qui inquiète les marchés. jq (AWP / 02.08.2011 13h48) http://www.romandie.com/news/n/_Espagne_Zapatero_retarde_ses_vacances_en_raison_de_la_tension_des_marches020820111308.asp Espagne: Zapatero retarde ses vacances en raison de la tension des marchésMADRID - Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a décidé mardi de retarder son départ en vacances, afin de surveiller la situation sur les marchés qui connaissent un regain de tension en Espagne comme dans les autres pays fragiles de la zone euro. Finalement il n'est pas parti en vacances aujourd'hui (mardi), a indiqué à l'AFP un porte-parole, car il suit la situation économique internationale et pour cela il est en contact avec le cabinet de la ministre de l'Economie, Elena Salgado. Mme Salgado est en contact avec les institutions européennes et d'autres gouvernements européens (France, Italie, Allemagne et Royaume-Uni), a-t-il précisé. La Bourse madrilène, qui avait perdu 3,24% lundi, sa plus forte baisse depuis juin 2010, était dans le rouge mardi en milieu de journée, reculant de 0,68% à 11H31 GMT. De même, les taux à 10 ans espagnols et italiens ont atteint mardi leur plus haut historique depuis la création de la zone euro, les investisseurs craignant que le problème de la dette de ces pays n'empire en raison d'un ralentissement de la croissance économique. Ces taux records signifient une augmentation des coûts de financement pour l'Espagne, une mauvaise nouvelle alors que le pays prévoit jeudi une nouvelle émission d'obligations, pour lever de 2,5 à 3,5 milliards d'euros. L'écart se creusait avec l'Allemagne, le différentiel de rendement entre les obligations espagnoles et allemandes à 10 ans (ou prime de risque) atteignant 388 points de base en milieu de journée, contre 375 à la clôture lundi. Au cours de la matinée, cette prime est passée au-dessus du seuil symbolique des 400 points, atteignant 404 points, un niveau jamais atteint. L'Espagne et l'Italie ne sont pas (les pays) les plus faibles de la zone euro mais ce sont les plus significatifs parmi ceux qui peuvent avoir des problèmes, a expliqué à l'AFP Angel de Molina, analyste chez Tressis. Surtout que lundi, il y avait une rumeur de marché selon laquelle l'Europe allait libérer l'Italie et l'Espagne de leur obligation de (participer au) sauvetage de la Grèce, indique Soledad Bueno, analyste chez Inversis. Cela donne l'impression qu'elles ne sont pas dans une bonne situation pour pouvoir y participer. Je crois que c'est la lecture qu'a faite le marché et à partir de ce moment-là, les primes de risque ont commencé à monter, a-t-elle dit. (©AFP / 02 août 2011 13h36) |