2013年9月10日火曜日

仏フラマンヴィル原発建設会社ブイグを検事が過失致死で起訴

  7月17日に、フランスのノルマンディ半島シェルブールの検事は、フラマンヴィル原子力発電所の施工会社のブイグ建設及び、その下請け会社のノルメタル(Normetal)社とティッソ(Tissot)社を過失致死で起訴し同市の軽罪裁判所で裁く予定だと発表した。2011年に6ヶ月以内で多くの死人を記録した。エンデル社の溶接工が18メートル落下して死亡。アレバ社の労働者も落下した後に車で帰宅する途中で死亡していた。2010年8月には工事現場の安全責任者が休みを取ったことで解雇させられている。この解雇は正当なものではないと労使間調停委員会では判断した。ブイグ社とその下請け2社は上訴している。

 7月11日.、原発廃止のグループ(Sortie du nuclére)は、原子炉の支持体の鋼鉄は検査も受けずにロシアから安い値段で買ったものだという内容の、フランス原子力庁(CEA)の会長の出席する音声録音を公開した。これに対してCEA側では肯定も否定も何も返答をしてない。燃料作業デッキを支える45個の鉄骨を交換するのは、2012年に行なった溶接が不具合であったからだという。

 一方、ブイグ社とその下請け2社は2014年初めに工事現場の不法労働雇用容疑で裁判所に送検される予定だ。700人の労働者の多くはルーマニア人とポーランド人でこの2社は社会保障分担金を支払っていなかった。その額は1千万ユーロ(約1億3千万円)ほどになる。

 建設中のフラマンヴィル原発基地では、7月16日、原子炉に天蓋が置かれた。世界でも最大級のクレーンを使って300トンの金属の屋根が乗せられた。今後、この上にコンクリートがかぶされる。この第三世代(EPR)の原子炉は新たな建設の段階に入ったが、2007年の竣工以来これまでに何度も工費が上がり85億ユーロ(約1兆1千万億円)になっている。工期は4年の遅れ2016年末以前には稼動しそうにない。

 




【参考記事】

Flamanville. Les couacs du chantier nucléaire

17 juillet 2013 - Réagir à cet article
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Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville a connu la pose d'un dôme, hier. Mais avec trois accidents du travail mortels et plusieurs problèmes techniques, les procédures judiciaires se multiplient autour du chantier.
Le chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville a franchi, hier, une étape clé avec la pose du dôme en acier de 300 tonnes par «Big Benny», l'une des plus grandes grues du monde. Ce dôme doit encore être recouvert de béton. Mais ce réacteur de troisième génération, censé être plus sûr et plus rentable, ne sera pas mis en service avant fin 2016, avec quatre ans de retard sur le calendrier initial. Son coût a été revu plusieurs fois à la hausse depuis le début du chantier en 2007, pour s'établir à 8,5 milliards d'euros.


«Homicide involontaire»

Parallèlement, le parquet de Cherbourg a annoncé, hier, des poursuites pour «homicide involontaire» contre Bouygues et ses sous-traitants, Normetal et Tissot. Le procès en correctionnelle doit avoir lieu le 12 novembre à Cherbourg.
En 2011, en moins de six mois, le chantier a connu trois accidents mortels; celui d'un soudeur qui a fait une chute de 18 mètres, le décès du numéro deux de Endel à Flamanville, lui aussi décédé après une chute, et la mort d'un ouvrier d'Areva dans un accident de la route en rentrant chez lui. Seul le premier accident a fait l'objet d'une enquête pour «homicide involontaire». Cinq mois plus tôt, en août 2010, le responsable de la sécurité de Bouygues sur le chantier avait été licencié après avoir fait usage de son droit de retrait. Il évoquait un «état sécuritaire du chantier où la notion de danger grave et imminent (était) permanente». Les prud'hommes ont jugé en février son licenciement «sans cause réelle ni sérieuse». Bouygues a fait appel.


«Travail illégal» 

Par ailleurs, Bouygues et deux de ses sous-traitants pourraient être renvoyés en correctionnelle début 2014 pour «travail illégal» sur le chantier. Le Roumain Elco et le Chypriote Atlanco sont accusés de ne pas avoir payé leurs cotisations sociales. Environ 700 salariés, essentiellement roumains et polonais, sont concernés. Les deux sociétés auraient une dette d'au moins 10 millions d'euros de cotisation à l'égard de l'Urssaf.
En outre, les prud'hommes de Cherbourg doivent rendre, en décembre, une décision concernant la plainte de 62 salariés polonais de l'EPR, pour des problèmes similaires.


De l'acier «à bas prix»

Au-delà des coups de semonce sociale, la première phase du chantier qui devait servir de vitrine à l'international pour exporter l'EPR a fait l'objet de plusieurs couacs. EDF a notamment dû remplacer 45 boîtes métalliques, supports du pont de manutention des combustibles, de plusieurs tonnes chacune, en raison de défauts de soudures en 2012.
Et jeudi dernier, le réseau «Sortir du nucléaire» a diffusé un enregistrement audio, présenté comme celui de Bernard Bigot, président du commissariat à l'énergie atomique (CEA), expliquant que «l'acier» de ces supports avait été «acheté à bas prix en Russie» et «pas contrôlé». Le CEA n'a ni confirmé ni infirmé.